Aider les enfants atteints de diabète de type 1 à pratiquer du sport plus sereinement
Les patients atteints de diabète de type 1 doivent relever divers défis pour maintenir un taux de sucre normal (c’est-à-dire la glycémie) lors de la pratique d’une activité physique. Les enfants et les adolescents sont encore plus exposés à l'hyper- et à l'hypoglycémie en raison de l'absence de recommandations claires en ce qui concerne l'adaptation des doses d'insuline et la consommation de glucides pendant le sport.
Dans une étude récente, appelée TREAD-DIAB, notre équipe de recherche (pour plus d'informations, cliquez sur PEDI-DIABETE) avons évalué les besoins en insuline et en glucides des enfants et des adolescents pendant le sport. Après une première série d'exercices, nous avons développé un algorithme qui nous permet d'adapter précisément l'insuline et les glucides pendant les séances d'exercices, de manière individuelle, pour chaque patient. Nos résultats ont montré la possibilité de normaliser la glycémie chez les patients qui portent une pompe à insuline. L’adaptation des besoins a été plus difficile chez les jeunes patients sous injections multiples d'insuline.
Nous menons donc maintenant une nouvelle étude, l'étude CAR2DIAB aux Cliniques universitaires Saint-Luc, afin de pouvoir ajuster avec précision l'injection d'insuline et la consommation de glucides pour tous les patients. Ceci est réalisé avec le partenariat du Professeur Stéphane Moniotte au sein de la Division de cardiologie pédiatrique.
Etudier les autres formes de diabète moins connues
Le diabète fait référence à un groupe hétérogène de maladies ayant différentes origines et différentes possibilités de traitement. Outre les deux formes principales de diabète (« de type 1 » et « de type 2 »), il existe des sous-types moins fréquents de la maladie appelés « diabètes monogéniques » qui sont difficilement diagnostiqués en raison de leur ressemblance avec le diabète de type 1 ou de type 2. Ces diabètes monogéniques peuvent donc « se cacher » chez des patients considérés comme porteurs d’un diabète de « type 1 » ou de « type 2 ».
Étant donné que ces diabètes monogéniques peuvent apparaître tôt dans la vie, un consortium de centres cliniques pédiatriques experts a été créé sous l’initiative des Cliniques Universitaires Saint-Luc. Le consortium a été créé dans le cadre d’une initiative de recherche clinique visant à développer des outils permettant de diagnostiquer avec précision le diabète des patients diabétiques et à proposer des soins appropriés à ces enfants et adolescents qui pourraient avoir été considérés comme porteurs de diabète de type 1 ou de type 2 (pour plus d'informations, cliquez sur GENEPEDIAB).
Comprendre le diabète des enfants greffés ou traités par chimio- ou radiothérapie
Les enfants et les adolescents transplantés du foie, du rein ou traités contre la leucémie lymphoblastique aiguë, le lymphome de Hodgkin, le lymphome non hodgkinien ou une tumeur solide ont un risque accru de développer le prédiabète ou le diabète. En effet, les traitements anti-rejet ou anti-cancer sont toujours associés à des effets secondaires, notamment une perturbation du contrôle de la glycémie. Dans une récente étude australienne, sur 248 enfants en rémission après une leucémie lymphoblastique aiguë, une leucémie myéloïde aiguë, un lymphome ou une tumeur solide, 23 % de ces patients traités à la puberté ont été diagnostiqués ultérieurement avec une résistance à l'insuline, une tolérance au glucose altérée ou un diabète. Il est donc essentiel de développer des outils pour la détection précoce du diabète et du prédiabète chez ces patients ayant bénéficié d’une greffe du foie ou du rein ou ayant reçu un traitement anticancéreux. C’est ce que nous entreprenons actuellement dans le contexte des études DIABONCO et DIABGRAT.